Les sangles de tirage : quand et pourquoi les utiliser ?

Les sangles de tirage permettent de soulever plus lourd et d’augmenter le volume d’entraînement en réduisant la contrainte exercée sur la prise. Elles peuvent être un atout précieux… à condition de les utiliser intelligemment.

Pour de nombreux haltérophiles, l’utilisation de sangles améliore instantanément leurs performances, notamment en arraché, où ils se déplacent plus rapidement. Cela peut être séduisant, mais attention : rien n’a changé dans leur capacité réelle, si ce n’est la sécurité de la prise. En d’autres termes, sans les sangles, ils reviennent à leur niveau initial.

L’astuce est donc de s’en servir pour progresser sans devenir dépendant, afin de transposer les gains de force et de vitesse aux mouvements sans sangles.

Quand utiliser les sangles de tirage ?

Pour les exercices de tirage et de soulevé de terre

L’utilisation des sangles est recommandée pour les variantes de tirages et de soulevés de terre. Un grip faible limite la capacité à générer de la force et de la vitesse maximale. Si la prise est compromise, le corps empêche l’accélération complète pour éviter un échec catastrophique, c’est-à-dire lâcher la barre.

Ainsi, les sangles sont utiles pour :

  • Les tirages lourds (tirages haut, tirages partiels, etc.).
  • Les soulevés de terre (notamment les variantes les plus lourdes).

Le but est d’optimiser la force de tirage et la vitesse sans être limité par la prise.

Cas où il faut éviter les sangles

Les débutants et les athlètes dont la force de préhension est insuffisante devraient limiter leur usage autant que possible. Pourquoi ? Parce qu’ils doivent renforcer leur grip et l’endurance de leurs mains.

À ce stade, il est préférable d’éviter les sangles, voire même de limiter l’usage de la prise en crochet (hook grip) tant que cela ne nuit pas à la technique ou à la vitesse d’exécution.

Pour les haltérophiles avancés qui ont trop utilisé les sangles au détriment de leur grip, la transition doit être progressive :

  • Commencer sans sangles sur les échauffements.
  • Essayer le premier set de travail sans sangles.
  • Les éviter sur certains exercices comme le soulevé de terre jambes tendues (RDL).
  • Progressivement, réduire leur utilisation en compétition et sur les tirages lourds.

De plus, il est essentiel d’inclure du travail spécifique pour le grip (exercices d’écrasement, suspensions, etc.). Une fois le grip renforcé, il s’agit de maintenir cette force en utilisant les sangles de façon stratégique.

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Les sangles et les mouvements de compétition

À proscrire en épaulé

Il est déconseillé d’utiliser des sangles en épaulé (clean) :

  • Elles augmentent le risque de blessure en cas d’échec, car elles empêchent de lâcher la barre rapidement.
  • L’épaulé offre une prise plus sécurisée que l’arraché, rendant les sangles inutiles.

Un bon athlète sait aussi redescendre la barre correctement, ce qui allège la contrainte sur le grip.

À limiter en arraché

L’usage des sangles doit être limité en arraché. Toutefois, dans certains cas précis, elles peuvent être justifiées :

  • Pour des séries longues depuis le hang (certains poids deviennent ingérables sans sangles).
  • Pour protéger les mains lors d’entraînements à haut volume.

Stratégie recommandée :

  • Utiliser les sangles sur des séances ciblées (ex. : entraînement du matin avec des variantes légères).
  • Les éviter sur les séances lourdes.
  • Les intégrer occasionnellement sur les jours les plus intenses (ex. : 1 session sur 3).

Règle d’or : Un débutant ne devrait jamais utiliser de sangles sur les mouvements de compétition. À ce stade, elles sont totalement inutiles.

En résumé, les sangles sont un outil puissant, mais elles doivent être utilisées intelligemment pour ne pas créer de dépendance et compromettre la force de préhension, même si vous utilisez des haltères réglables peu chargées.

Cet article a été rédigé par Mathilde rédactrice, coach sportif certifiée, traileuse et marathonnienne. Passionnée par la course à pied, elle partage sur son blog ses conseils d'entraînement et son expérience pour aider les coureurs à atteindre leurs objectifs.

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